Oser changer de vie : dépasser ses peurs et ses doutes
Plusieurs dates ont marqué un tournant décisif dans ma vie, 2017 est l’une d’entre elles. C’est l’année où j’ai vendu mon cabinet, ma maison, et où nous sommes partis à l’aventure, mon compagnon, ma fille d’un an et demi et moi vivre une nouvelle vie faite de voyages.
Nous avons acheté un camping-car et sommes partis passer plusieurs mois en Espagne, puis au Portugal, avant de remonter toute la côte Atlantique, du pays basque jusque dans le Golfe du Morbihan en Bretagne, une région que nous ne connaissions pas et dont nous sommes immédiatement tombés amoureux !
Les peurs qui nous coupent de notre intuition
Ce qu’il faut savoir de la Bretagne, c’est que cela faisait plus de 15 ans que j’avais personnellement envie régulièrement d’aller y passer des vacances. La région m’attirait, sans pouvoir expliquer pourquoi.
Or, sa mauvaise réputation en terme de climat me faisait reculer chaque été. J’avais peur de gâcher mes précieuses vacances tant attendues à cause d’un temps pluvieux imprévisible… Si bien que j’optais systématiquement pour le sud et sa douceur garantie.
Garantie, c’est le mot problématique. Car mon besoin de sécurité me faisait passer à côté de ce que ma petite voix intérieure me soufflait sans que je n’ose l’écouter, sans que je ne lui fasse suffisamment confiance pour prendre le risque.
Pas de Bretagne donc.
Jusqu’à ce que notre projet de voyage se concrétise et que nous ayons tout notre temps pour voyager. C’est alors que mon envie irrésistible de remonter la côté atlantique et de pousser jusqu’en Bretagne est revenue.
Ce changement de vie nous avait enlevé toute pression, le risque était nul : si nous ne nous y plaisions pas, il nous suffisait de plier bagages et repartir.
Nous sommes alors arrivés dans le golfe du Morbihan en ayant prévu d’y rester deux ou trois semaines, et nous y sommes restés finalement six mois ! Impossible d’en repartir tellement nous nous y sentions bien…
Nous avons tout d’abord eu un temps extraordinaire, et nous sommes surtout tombés sous le charme de l’atmosphère paisible et ressourçante qui y règne. Le calme, le sourire des bretons, leur gentillesse, la bonne odeur iodée de l’océan, la pêche aux palourdes…
Une vie incroyablement simple et douce. Mais une douceur de vivre bien différente de celle qui règne dans le sud de la France.
Et c’est là que j’ai réalisé que mes peurs et mes calculs m’avaient fait passer depuis des années à côté de vacances fantastiques. Mon mental et mon besoin de sécurité avaient pris le dessus sur mon intuition, et m’avaient fait rater ce moment de pur bonheur qu’a été la vie en Bretagne.
Or, je peux vous dire que je me suis sentie bien là-bas comme nulle part auparavant.
Et cette petite voix en moi le savais depuis le début…
La Bretagne n’est qu’un exemple parmi d’autres de ce à côté de quoi je suis passée par peur de me lancer et d’aller dans l’inconnu.
Heureusement la vie n’a cessé de m’envoyer des signes pour que j’ose enfin tout lâcher et m’écouter vraiment…
Quand on écoute ses envies et que l’on chasse la peur, tout devient simple et fluide
Le fait de lâcher tout le quotidien et de partir à l’aventure sans plan établi m’a permis de me reconnecter progressivement à mes envies laissées de côté jusque-là.
Une autre de ces envies était de partir en Thaïlande. L’idée avait dû germer depuis que j’étais étudiante. Mais l’occasion ne s’était pas présentée et surtout la peur de partir seule m’avait retenue.
Encore la peur…
Mais cette fois-ci, les choses avaient changé, et mon compagnon ne voulant pas m’accompagner, j’ai décidé un matin de prendre mon billet d’avion et de m’envoler, seule, pour un mois.
Un nouveau défi qui pouvait rejoindre un autre que je m’étais lancé l’année précédente : réaliser un baptême de parapente et affronter mon angoisse du vide, envie que je repoussais depuis plus de dix ans.
Evidemment tout s’est bien passé, et avec le recul je m’aperçois que toutes ces peurs s’envolent immédiatement dès qu’on a réussit à les franchir. Et cela nous rend incroyablement heureux et libéré.
Je suis donc partie avec un mon sac à dos pour un voyage d’un mois à Chiang Mai en Thaïlande.
J’ai réservé une chambre dans une Guest House, loué un scooter pour pouvoir me déplacer facilement, je me suis essayée au Muay Thai, la boxe thaïlandaise, je suis allée visiter de nombreux temples bouddhistes, qui regorgent à Chiang Mai, tous plus magnifiques les uns que les autres, j’ai mangé des brochettes et plats thaï de toute sorte achetés aux marchands de rue, découvert comment le WWF recyclait les bouses d’éléphant pour fabriquer du papier coloré, passé 15 jours dans une école pour apprendre le massage thaï, et surtout… j’ai réalisé un rêve en passant une journée à me promener et à nager avec des éléphants qui font partie du magnifique programme de préservation créé par Lek Chailert en 1995.
Je suis, bien évidemment, revenue enthousiaste de ce voyage, avec l’envie de repartir, comme vous l’imaginez.
Et c’est ce qu’il s’est passé, puisque nous avons ensuite repris l’avion, tous les trois cette fois, pour aller à la découverte de la Martinique quelques mois plus tard.
Parallèlement à tous ces voyages, j’ai continué à travailler, mais sous une forme bien différente de celle qui existait à Lyon.
En effet, il m’a fallu repenser ma pratique pour l’adapter à ce nouveau mode de vie, et cela a été l’occasion de sortir des cadres préétablis et de me demander, si j’étais libre de créer ce que je voulais, comment je voudrais accompagner en coaching les personnes avec qui je travaille.
Et là, c’est tout une porte qui s’est ouverte devant moi… avec des possibilités infinies, et surtout la liberté de modeler mon activité à l’image de ma personnalité, et d’être complètement en phase avec mon cadre de travail.
Flash back : la prison de la Rat Race
Si je partage tout cela avec vous, c’est parce qu’en 2015, je me sentais enfermée dans le schéma métro-boulot-dodo. C’était l’hiver, et sur mon ordinateur je suivais Olivier Roland qui se filmait sur les plages de Louisiane, expliquant comment il avait changé de vie et avait transformé son activité professionnelle, ce qui lui permettait de voyager toute l’année tout en travaillant beaucoup moins.
Il était l’exemple vivant qui prouvait que l’on pouvait s’investir dans une activité professionnelle passionnante, tout en préservant sa qualité de vie et en voyageant au gré de ses envies.
A la même époque, je participais également au séminaire de Cédric Annicette, Quitter la Rat Race, QLRR, qui réunissait des centaines de personnes désireuses de devenir indépendantes financièrement et libres de leur emploi du temps.
Extérieurement tout semblait aller bien pour moi. J’avais suivi le schéma familial : après de longues études, je m’étais installée en libéral et j’avais monté mon cabinet, au bout de quelques années la situation était devenue florissante et j’avais acheté mes locaux professionnels.
A côté de cela, avec mon compagnon nous avions, peu de temps après, acheté une vieille longère, une maison dont nous rêvions.
Tout allait bien… sauf que nous étions emprisonnés par les crédits que nous avions contractés et qui dictaient nos journées. Le chemin était tout tracé : il allait falloir travailler au même rythme, des années durant, avant de pouvoir ralentir.
J’ai alors ressenti un puissant sentiment d’étouffement et un besoin de lâcher tout cela et de vivre une autre vie, plus proche de mes aspirations et de ma personnalité.
C’est à cette époque, en 2015, que j’ai créé ce blog, et ce n’est pas par hasard que je l’ai appelé Objectif Nouvelle Vie… Une visualisation anticipatrice !
Vos barrières sont avant tout mentales
Il a fallu un peu plus de deux ans pour parvenir à tout quitter, et vivre la vie dont je rêvais depuis toujours. Et depuis tout s’accélère.
Et ce qui est de plus en plus évident, c’est que nos barrières sont intérieures. Ce qui nous empêche de changer de vie et de réaliser nos rêves sont nos peurs et notre méfiance envers la vie : notre absence de lâcher prise.
La preuve en est que lorsque l’on songe à changer de vie, la première question qui vient est : comment vais-je pouvoir faire ? On cherche à tout penser, tout organiser… tout contrôler extérieurement.
Et ce comment vais-je faire vient tout bloquer, il est en réalité le reflet de nos peurs. Nos insécurités bien sûr, financières, matérielles, relationnelles, mais aussi et surtout nos peurs de réussir qui sont beaucoup plus insidieuses et latentes.
Il s’agit bien souvent de la peur de soutenir notre désir, de l’affirmer, de l’assumer, et de le faire vivre. La peur d’oser être soi-même, la peur d’être libre et de créer sa propre réalité.
Nous nous sentons enchaînés, mais nos chaînes réelles sont en nous. L’extérieur n’est que le reflet de la prison que nous nous sommes construit. La prison des obligations et de la soumission. La prison du confort de laisser la vie décider pour nous sans en prendre la responsabilité.
Et si j’échoue…
Et c’est alors la porte ouverte aux auto-saboteurs, effrayés par tout changement, qui vont sauter sur l’occasion pour multiplier les obstacles, et ainsi renforcer vos peurs et les justifications que vous vous donnez de ne pas y aller.
Votre prison est intérieure.
Mais si vous êtes votre propre geôlier, cela signifie que vous en avez les clés !
Focalisez-vous sur ce qui vous rend heureux !
Regardez le parcours de Nelson Mandela depuis sa prison de Robben Island jusqu’à la présidence de l’Afrique du Sud. Croyez-vous qu’il a concentré son énergie sur comment il allait bien pouvoir sortir de prison ?
Non, et cela l’aurait d’ailleurs probablement rendu fou. Il s’est concentré sur la façon de se libérer de ses chaînes intérieures en devenant le meilleur homme possible dans l’instant présent. Il s’est focalisé sur ses valeurs, sur l’homme qu’il voulait être, pour lui-même et pour toutes les personnes qui l’observaient et comptaient sur lui.
Et progressivement tout s’est dénoué et s’est accéléré. En 1990 il est libéré, en 1993 il reçoit le prix Nobel de la paix, en 1994 il est élu premier président noir d’Afrique du Sud…
Ne focalisez pas votre énergie ni vos pensées sur comment vous allez pouvoir atteindre votre objectif. Visualisez la personne que vous voulez devenir, écouter toutes vos petites envies profondes et osez les réaliser dès aujourd’hui.
Pensez à la Bretagne, à la Thaïlande, au parapente, matériellement, financièrement, il n’y avait rien d’infranchissable. Tous les blocages étaient dans ma tête.
Commencer à faire ces petits pas dès aujourd’hui, à travers de petites actions, de petits engagements, et avancez patiemment en faisant confiance à la vie.
Chassez vos doutes. La vie n’est pas un sprint, mais un marathon où vos forces et votre détermination va être testée à chaque virage. Et c’est la qualité de vos réponses qui vous ouvrira le chemin.
Vive la vie ! Vivez vos rêves !