La voie du kaizen : des petits pas pour de grands changements
La semaine dernière, un matin au petit déjeuner, je me suis mise à lire cet article de Léo Balbauta publié par Olivier Roland sur son blog Habitudes Zen :
« Comment le fait de m’occuper de mes finances a changé ma vie ».
Léo Balbauta y explique qu’il était dans une situation assez sombre il y a quelques années, endetté, en surpoids, ne prenant pas soin de lui ni de ses réelles aspirations pour sa vie. Et qu’il a réussi une véritable métamorphose grâce à de petites actions quotidiennes qui ont porté leurs fruits et font aujourd’hui de lui l’homme qu’il aspirait à être, heureux et épanoui, fier de lui.
Si vous vous sentez découragé face à la tâche…
La difficulté première dans la situation qu’il décrit est évidemment le découragement. Vous vous trouvez face à une montagne de problèmes, tous plus lourds les uns que les autres, et parfois aussi à une image de vous peu glorieuse.
Que penser de soi par exemple quand on en est réduit à aller fouiller dans la tirelire de ses enfants quand on manque d’argent ?
On n’a guère envie d’y penser et de chercher des solutions, le réflexe premier est plutôt de tenter de tout cacher sous le tapis et d’y revenir plus tard…
Oui mais on le sait tous : au fil des semaines, des mois et même des années, la situation empire, et ce qui n’étaient que des petits problèmes au départ sont devenus une montagne d’ennuis.
C’est la situation dans laquelle Léo Balbauta était arrivé il y a quelques années, et dont il a eu envie de sortir en mettant en place la stratégie des petits pas…
Le secret du kaizen : des petites actions répétées
La lecture de son article m’a rappelé un livre que j’avais lu il y a quelques années Un petit pas peut changer votre vie : la voie du kaizen, de Robert Maurer. Ce psychologue américain a repris la stratégie des entreprises japonaises des années 50 et l’a proposé à ses patients qui se trouvaient englués dans des difficultés proches de celles décrites par Léo Balbauta.
Il leur proposait de mettre en oeuvre non pas de GRANDS changements radicaux, du type régime draconien s’ils voulaient perdre du poids, mais de TOUT PETITS changements, très simples, très faciles à réaliser, et tenables dans le temps.
Les avantages immédiats de cette techniques étaient simples :
- d’une part, les patients acceptaient volontiers sa proposition qui leur semblait accessible et réalisable : à une patiente en surpoids il avait ainsi proposé de faire un exercice de gymnastique basique une fois par jour en regardant son émission de TV, se mettre debout et plier les genoux/se redresser 5 fois de suite.
- D’autre part, le fait de réussir à tenir cet objectif les rendait fier d’eux, et motivés à continuer et à augmenter le challenge jour après jour.
- Enfin, ces patients instauraient ainsi de nouvelles habitudes dans leur quotidien facilement, sans grande contrainte et en percevaient très vite les bénéfices.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières
Tout comme ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières, ce sont les petits pas répétés qui font les grands changements durables et solides.
C’est d’ailleurs le principe même du cadre thérapeutique. Quand vous suivez une thérapie, vous venez généralement aux séances à un rythme défini. Vous ne venez pas quand vous y pensez ! Hop je pense à quelque chose d’important dont je voudrais parler donc je prends rdv… Non. Ca ne fonctionne pas de cette façon.
Lorsque vous décidez d’engager une thérapie avec un psychologue, vous avez des rdv réguliers de fixés. Et c’est parce que ces rdv sont pris que vous vous mettez à penser, après les séances ou avant la prochaine, à ce qui vous a amené à engager ce travail : les changements que vous voulez apporter dans votre vie. Et qu’une DYNAMIQUE se met en place.
Pourquoi des rdv ponctuels sans engagement ne fonctionnent pas vraiment ? Pourquoi les « psys » vous agacent parfois avec la nécessité de payer une séance à laquelle vous n’avez pas pu venir ?
Parce que 1001 raisons vont venir chercher à vous détourner de vos bonnes intentions. Vous n’aurez pas envie, pas le temps, plus urgent etc. que de vous occuper de vous comme vous l’aviez décidé.
Ce n’est donc pas le fait de venir une ou deux fois à une séance de thérapie, ou de sport, ou de méditation, ou une semaine de repas équilibré, qui vous feront du bien durablement. Non, c’est le fait d’entreprendre de tout petits changements que vous pourrez tenir sur une longue durée.
Si vous avez eu la jambe cassée et que vous avez dû faire de la rééducation, vous n’avez pas fait 8 heures de kiné intensif le premier jour. Non, vous avez programmé des petites séances régulières de 30 min plusieurs fois par semaine pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois… jusqu’à ce que votre jambe soit rétablie.
Le kaizen : une action simple quotidienne
Là où l’exemple de Léo Balbauta est une vraie inspiration, c’est qu’il a réussi à se fixer ces petits objectifs quotidiens tout seul. Du moins il ne précise pas s’il a eu des soutiens extérieurs. Et c’est là le plus difficile car la petite voix du dilemme d’Aurélia est toute prête à revenir et à vous faire abandonner vos bonnes résolutions.
C’est pourquoi c’est beaucoup plus facile de tenir ce type de programme avec un professionnel, thérapeute ou coach, un groupe engagé dans la même démarche, que ce soit votre meilleur(e) ami(e), un membre de votre famille, un groupe mastermind, un groupe de sport, un fan club qui vous suit 😉 etc.
Alors, si vous avez réalisé dernièrement votre Vision Board et qu’il est affiché en face de vous au moment où vous lisez cet article, quelle petite action pourriez-vous décider de mettre en place dès aujourd’hui ?
Personnellement, ce que j’ai envie de vous proposer prochainement, et je suis en train d’y réfléchir en ce début d’année 2016, c’est de participer à un groupe que j’animerais et qui rassemblerait des personnes motivées à changer des choses importantes dans leur vie. Une formation avec des rdv réguliers, sous forme de webinars, pour échanger sur vos questions, vos avancées, vos doutes et relancer votre motivation semaine après semaine.
Qu’en pensez-vous ? Vous pourriez vous poser cette question aujourd’hui : si je participais à un tel groupe, qu’est-ce que j’en attendrai ? Qu’est-ce que je voudrais changer dans ma vie en 2016 ?